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Comité stéphanois
28 juillet 2009

Hausse vertigineuse des écoutes téléphoniques

    Les écoutes téléphoniques pratiquées en France à la demande des magistrats ont été multipliées par plus de quatre depuis 2001, mais le chiffre reste encore loin de ceux d'autres pays de l'Europe de l'Ouest.

    Selon une étude universitaire dont rend compte Le Figaro dans son édition de mardi 28 juillet, disponible dès lundi sur le site internet du quotidien, les interceptions téléphoniques judiciaires ont augmenté de 440 % entre 2001 et 2008, passant de 5 845 en 2001 à 26 000 en 2008. "De quoi grever le budget de la Chancellerie", souligne le quotidien : les opérateurs et leurs prestataires facturent 497 euros hors taxes chaque interception sur une ligne fixe, et 88 euros hors taxes celles sur un téléphone mobile.

    Sur le même sujet Il convient d'ajouter à ces écoutes demandées par les magistrats les 5 906 écoutes judiciaires dites "administratives" effectuées pour la seule année 2008. Ces dernières sont pratiquées par divers services de renseignement - la DGSE, la DCRI (contre-espionnage) ou encore la Direction nationale de recherches des enquêtes douanières (DNRED) - sans feu vert de la justice. "Leur objectif vise à détecter toute atteinte à la sécurité nationale, à prévenir les visées terroristes ou certaines affaires d'intelligence économique", précise Le Figaro. L'étude souligne également que les services secrets interceptent de plus en plus souvent les échanges de mails.

    Soulignant que toutes ces interceptions ne font l'objet d'aucun contrôle émanant d'organisme indépendant, l'étude évoque une "menace pour la vie privée". Malgré cette hausse vertigineuse, la France demeure l'un des pays européens qui pratique le moins d'interceptions judiciaires - quinze fois moins que l'Italie, douze fois moins que les Pays-Bas et trois fois moins qu'en Allemagne.

Dans le Monde.fr du 28/07/09

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25 juillet 2009

La guerre sociale bat son plein

La guerre sociale bat son plein : nous faisons suivre un article du monde sans prendre le temps de commenter ou adapter le discours.

    BALFOUR, Afrique du Sud - Pour la deuxième journée consécutive, des manifestations ont dégénéré en émeutes mercredi dans le township sud-africain de Thokoza, à Johannesburg, ainsi que dans plusieurs autres quartiers pauvres du pays.

    Plusieurs milliers d'habitants de Thokoza défilaient pour réclamer davantage de services publics, de logements et d'emplois. Des manifestants ont jeté des pierres en direction de la police, qui a riposté par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes.

    Le mouvement de protestations a également gagné Meyerton, au sud de Johannesburg, où des habitants ont occupé des terres agricoles afin de protester contre leur expulsion de campements provisoires.

    Dans le township de Balfour, dans le nord-est, des résidents ont menacé d'incendier des bâtiments municipaux si cent personnes arrêtées lors de manifestations, mardi, n'étaient pas libérées, rapportait Talk Radio 702.

    Ces violences sont les plus graves depuis l'entrée en fonction début mai du président Jacob Zuma, alors que les mouvements sociaux et les menaces sur le secteur industriel se multiplient ces derniers mois.

    Ce dernier pourrait avoir du mal à tenir ses promesses électorales d'aide aux plus pauvres, l'Afrique du Sud étant entrée dans sa première période de récession en dix-sept ans.

    Ces émeutes rappellent en outre les violences menées contre les étrangers l'an dernier, dans lesquelles 62 personnes avaient été tuées, et jettent le doute sur l'image positive que tente de projeter le pays à moins d'un an de l'organisation de la Coupe du monde de football.

Le Monde

Gr_ve_afrique_du_sud

Photo du journal Ouest-France.fr, du jeudi 9 juillet 2009.

Nous pouvons d'ailleurs nous interroger sur le véritable objet d'une telle photo : le journal voulait-il témoigner de "l'événement" qui avait lieu ce jour là en afrique du sud ? ou souhaitait-il se faire de la publicité à peu de frais en y inscrivant son nom en bas à droite, et en lettres assez imposantes ? A moins qu'il ait désiré nous faire savoir que, tout compte fait, "l'événement" se déroulait dans l'ouest de la france - mais que viendrait faire dès lors une telle photo dans un article sur l'afrique du sud...

Comité stéphanois

20 juillet 2009

La prison à la maison ? quelques notes sur le contrôle judiciaire...

    Le contrôle judiciaire a été créé en 1970. Présenté à l’époque comme une alternative à la détention provisoire, il permet au juge de garder une personne sous la main de la justice en attente du procès sans pour autant remplir les prisons. Souvent présenté comme une façon d’échapper à la prison, il permet à l’État d’avoir le contrôle sur une personne suspectée. En ce sens, il constitue une autre forme de sanction, qui vient s’ajouter à l’incarcération et étend les possibilités de la justice pour contrôler et punir. En fait, le contrôle judiciaire s’ajoute doublement à la prison : d’abord parce que, de fait, les prisons sont toujours aussi pleines, on n’envoie pas moins de gens en prison, ensuite parce que la période passée sous contrôle judiciaire n’est pas comptabilisée dans la condamnation (contrairement à la détention provisoire), elle s’ajoute à la période d’incarcération. Concrètement, le juge choisit parmi un panel de règles et d’obligations : pointages réguliers dans un commissariat (de une fois par mois à une fois par jour), suivi social (obligation de travailler ou de rechercher un emploi), interdiction de se rendre dans certaines parties du territoire, interdiction de voir certaines personnes, restrictions d’horaires, interdiction de quitter son domicile, obligation de soin, interdiction de se déplacer hors du cadre autorisé sans l’avis du juge d’instruction…

    Toutes ses règles personnalisées multiplient les raisons d’être incarcéré (ou réincarcéré) car ne pas les respecter peut être puni de plusieurs mois de prison. Elles sont des contraintes qui agissent sur le quotidien : une partie assure « l’insertion sociale », l’autre la surveillance pure et simple. Les dispositifs voués à la mise au travail et au contrôle se développent sur toute la population. La fonction sociale de la prison est de gérer la misère et d’être un repoussoir pour tous afin d’accepter l’exploitation. Sous couvert d’objectifs d’insertion, le suivi social ressemble bien souvent à une mise au travail forcée. Ainsi, les dispositifs du contrôle judiciaire sont similaires à ceux du contrôle des chômeurs, où le moindre faux pas peut être suivi d’une suppression d’Assedic ou autres allocations. Ce sont autant de rendez-vous qui rappellent à l’ordre et contraignent à accepter n’importe quel boulot. Bien déçu celui qui pense y trouver une activité épanouissante, il n’y trouvera que travail de merde et discipline. Le contrôle judiciaire est toujours un contrôle des déplacements et des fréquentations, dans une dépendance permanente aux instances judiciaires. Les projets personnels sont, dès lors, placés sous leur surveillance et soumis à leur accord. Ainsi, dans beaucoup d’affaires, des proches sont considérés comme des complices et il est interdit de les rencontrer, ce qui a pour conséquence d’isoler et de briser les liens. Parfois même, le contrôle judiciaire interdit de se rendre dans le territoire de son lieu d’habitation. Cette surveillance est facilitée et renforcée par un maillage policier resserré sur tout le territoire. L’ensemble de la population est régulièrement contrôlé : la vidéosurveillance se développe encore, jusque dans les rames de métro et les halls d’immeuble, les téléphones portables permettent de suivre à la trace et de connaître le carnet d’adresse ; dans les transports en commun la puce du « pass navigo » permet d’obtenir des informations sur l’identité, les droits sociaux, les stations empruntées ; sur les routes la sécurité routière est un bon prétexte aux contrôles ; dans les rues les contrôles au faciès vont bon train. Les contrôles de douane ne se font plus seulement aux frontières mais sur tout le territoire. Les frontières se matérialisent à chaque contrôle de papier au travers duquel certains passent et d’autre non. En prison, les interdictions et l’absence de liberté sont palpables à chaque instant à travers les murs et les barreaux. Avec le contrôle judiciaire, chacun est sommé d’intérioriser les interdits et les obligations. A l’instar de bien d’autres aspects de notre société au premier rang desquels le salariat, le contrôle judiciaire participe de cette intériorisation de la résignation, de cette auto-discipline qui doit faire accepter à chacun de rester à sa place et de ne pas faire de vagues. Ceci a pour objectif de neutraliser toute volonté d’émancipation et de révolte face au fonctionnement de cette société. Les assignations à résidence et les interdictions de rencontrer des proches favorisent l’isolement, le repli sur soi et la limitation des déplacements au trajet domicile/travail, ce qui représente pour le pouvoir le mode de vie idéal pour contrôler et gérer la population. Comme face à toute mesure visant à soumettre et à contrôler chacun, que ce soit dans les transports, au travail ou à la CAF, il existe de multiples formes de résistances et de contournements des mesures du contrôle judiciaire. Toutes sortes d’arrangements, de magouilles et d’esquives permettent de ne pas se soumettre en permanence, de continuer à vivre et donnent pleins de raisons de ne pas se résigner. Dans chaque procédé de contrôle, il y a toujours des failles et ce n’est pas l’accumulation de ces mesures coercitives qui entameront la détermination à lutter pour une société libérée de l’exploitation et de l’enfermement.

    Les personnes mises en examen évoquées dans cette brochure font toutes l’objet d’une même affaire juridique qui a débuté en janvier 2008 notamment pour transport de fumigènes et de clous tordus, et tentative d’incendie d’une dépanneuse de police lors des élections présidentielles.

    Une brochure relate plus précisément ces affaires et esquisse quelques analyses : “Mauvaises intentions n° 1 et 2”. Vous pouvez la recevoir gratuitement par courrier en envoyant un mail à solidaritesinculpes@riseup.net ou la consulter directement sur internet à l’adresse : http://infokiosques.net/mauvaises_intentions Cette adresse permet aussi de se tenir au courant des dernières nouvelles.

Brochure (pdf de 8 pages) à télécharger en pièces jointes, imprimer et faire tourner... Brochure_sur_le_contr_le_judiciaire

Brochure_sur_le_contr_le_judiciaire___imprimer

20 juillet 2009

Montreuil, 13 juillet 2009 : "Ca Chauffe".


Cette vidéo a été réalisée par Béatrice Turpin (réalisatrice), pendant la manifestation à Montreuil qui voulait protester contre la répression et les violences policières, suite à un tir de flashball qui fit devant ça perdre un oeil à un manifestant.

7 juillet 2009

Les bureaucrates se ramassent à la pelle !

(Jacques Le Glou/Prévert-Kosma/1973))

Oh, je voudrais tant que tout ça devienne Des jours heureux, et la misère finie.
Mais maintenant nous sommes des rebelles, Et l'on peut voir, dans le monde, aujourd'hui : Les bureaucrates se ramassent à la pelle, Tu vois, ça pourrait foutrement bien changer,
Les bureaucrates se ramassent à la pelle, Leurs syndicats et leurs partis aussi.

Et la grève sauvage les emporte,
Avec le pouvoir qui les suit.
Tu vois, il faut s'organiser
Pour ne plus jamais travailler.

C'est une pratique qui nous rassemble, J'les assassine En Argentine.
Nous survisons tous deux ensemble,
Tu les fous en l'air Sur le port d'Anvers.

Mais le crime rapproche ceux qui baisent, Tout doucement, en faisant du bruit. Et le temps ne saurait effacer Le pas des amants tous unis.

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6 juillet 2009

Fox News fait de la pub pour "L'insurrection qui vient"

A quelques semaines de la publication en anglais du livre, un chroniqueur de la chaine ultraconservatrice Fox News appelle à lire ce texte dangereux afin de «connaître l'ennemi».

Source : Libération.fr du 03/07/2009

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