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Comité stéphanois
25 octobre 2013

Dans le patio universitaire des lieux commun

PDF Dans le patio

Dans le patio universitaire des lieux communs (petit ouvrage critique de la Cellule H1N1, rédigé suite à la grève étudiante de 2009 en France).

Extrait : La subtilité stratégique des « démocraties » occidentales actuelles consiste essentiellement en ceci qu'elles ont obtenu de toutes les résistances qui se présentent à elles qu'elles soient aussi en même temps l'expression d'une pleine approbation de la domination. C'est pourquoi à chaque fois et en quelque endroit que s'affirme la volonté d'être libéré d'une soumission particulière, on ne rencontre guère plus que l'exigence d'être soumis à l'ensemble.

Voir le film ICI

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25 octobre 2013

Tiqqun 1

couvtiqqun1

Tiqqun - Organe conscient du Parti Imaginaire

Il faut en tout commencer par les principes. L'action juste en découle. Quand une civilisation est ruinée, il lui faut faire faillite. On ne fait pas le ménage dans une maison qui s'écroule.
Les buts ne font pas défaut, le nihilisme n'est rien. Les moyens sont hors de cause, l'impuissance n'a pas d'excuse. La valeur des moyens se rapporte à leur fin.
Tout ce qui est, est bon. Le monde des qelipoth, le Spectacle, est de part en part, mauvais. Le mal n'est pas une substance, s'il était une substance, il serait bon. Le mystère de l'effectivité du mal se résout en ceci que le mal n'est pas, mais qu'il est un néant actif.
Le mal, c'est de ne le pas distinguer du bien. L'indistinction est son royaume, l'indifférence sa puissance.
Les hommes n'aiment pas le mal, ils aiment le bien qui est en lui.
Dans le Tiqqun, l'être retourne à l'être, le néant au néant. L'accomplissement de la Justice est son abolition.

 

Sommaire

3 - Eh bien, la guerre !

7 - Qu'est-ce que la métaphysique critique ?

23 - Théorie du Bloom

46 - Phénoménologie de la vie quotidienne

50 - Thèse sur le Parti Imaginaire

72 - Le silence et son au-delà

80 - De l'économie considérée comme magie noire

94 - Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune Fille

127 - Hommes-machines, mode d'emploi

137 - Les métaphysiciens critiques sous le "mouvement des chômeurs"

146 - Quelques actions d'éclat du Parti Imaginaire

 

24 octobre 2013

Cinéma, prison et causeries populaires

affichecycle-cinéma prison 2013

5 films, 5 regards sur l’univers carcéral La question carcérale défraie régulièrement l’actualité et particulièrement en période pré-électorale. Politiques et média de masse déversent alors un torrent de communication de façon à orienter le débat entre une folie paranoïaque du tout sécuritaire et un politiquement correct passablement humaniste. Ainsi, vouloir abolir toute mesure d’enfermement, et en cela la prison est une problématique centrale, peut paraître incongru, déplacé, voire même vécu comme une provocation pour la grande majorité de nos concitoyens.

Avec ce cycle de films, suivis de discussions à la manière des "causeries populaires", nous vous invitons dans différents lieux [1] de la ville afin d’explorer des aspects variés de la réalité pénitentiaire et de porter auprès de vous cette question essentielle de l’enfermement comme torture inutile, étant criminogène, funeste et donc nuisible à la société, c’est-à-dire à chacune et chacun d’entre nous...

- OMBLINE [16/10/2013 - 20H - L’ENTRE-POTS CAFE] Film français de Stéphanes Cazes (2012 - 1h35min) avec Mélanie Thierry, Nathalie Becue, Corinne Masiero ...

Alors qu’elle est condamnée à trois ans de prison, Ombline découvre qu’elle est enceinte … On l’oublie trop souvent, les femmes aussi vont en prison et l’univers carcéral féminin est très peu évoqué dans nos quotidiens

- DOG POUND [06/11/2013 - 20H - LA GUEULE NOIRE] Film américain de Kim Chapiron (2010 - 1h31min - VOST) avec Adam Butcher, Trent McMullen, Arnol Pinnock ...

La prison pour mineurs ? Une cocotte-minute pleine de violence, et parfois cela explose malgré les soupapes … Comment peut-on ainsi imaginer que ces délinquants juvéniles se réadapteront au sein de la société ?

- ZONZON [20/11/2013 - 20H - L’ENTRE-POTS CAFE] Film français de Laurent Bouhnik (1998 - 1h42min) avec Pascal Greggory, Gaël Morel, Jamel Debbouze ...

Pourquoi le présenter car presque tout le monde l’a déjà vu ? Et bien nous vous invitons à le redécouvrir : c’est l’un des films grand public les plus justes traitant de la situation carcérale contemporaine en France.

- THE ROAD TO GUANTANAMO [04/12/2013 - 20H - LA GUEULE NOIRE] Film anglais de Michael Winterbottom et Mat Whitecross (2006 - 1h35min - VOST) avec Riz Ahmed, Christopher Fosh, Mark Holden ...

L’histoire vraie de jeunes anglais incarcérés dans la prison de Guantanamo. Voici comment les grandes démocraties de la planète traitent leurs opposants. Pour ce qui est des principes démocratiques et des Droits humains : "faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais". à découvrir … surtout dans le contexte géopolitique actuel.

- HUNGER [18/12/2013 - 20H - LE PETIT CAFE] Film anglo-irlandais de Steve McQueen (2008, 1h40min - VOST) avec Michael Fassbender, Stuart Graham, Brian Milligan ...

La lutte des prisonniers de l’Irish Republican Army (IRA), dans la prison de Maze, en Irlande du Nord. Bobby Sand et ses compagnons mènent, nus sous leurs couvertures, grèves de l’hygiène (Blanket and No-Wash Protest) et de la faim (Hunger Strike) afin de recouvrer leur statut de prisonniers de guerre.

24 octobre 2013

MAI 68

MAI 68 - Jean-Michel Caradec (1973), interprétée ici avec Maxime Le Forestier : La branche a cru dompter ses feuilles / Mais l'arbre éclate de colère / Ce soir que montent les clameurs / Le vent a des souffles nouveaux / Au royaume de FranceLe peintre est monté sur les pierres / On l'a jeté par la frontière / Je crois qu'il s'appelait Julio / Tout le monde ne peut pas s'appeler Pablo / Au royaume de France / Et le sang des gars de Nanterre / A fait l'amour avec la terre / Et fait fleurir les oripeaux / Le sang est couleur du drapeau / Au royaume de France / Et plus on viole la Sorbonne / Plus Sochaux ressemble à Charonne / Plus Beaujon ressemble à Dachau / Et moins nous courberons le dos / Au royaume de France / Perché sur une barricade / L'oiseau chantait sous les grenades / Son chant de folie était beau / Et fous les enfants de Rimbaud / Au royaume de France / La branche a cru dompter ses feuilles / Mais elle en portera le deuil / Et l'emportera au tombeau / L'automne fera pas de cadeau / Au royaume de France.

24 octobre 2013

Le temps des cerises (deux versions)

Le temps des cerises - Jean-Baptiste Clément (1866), mis en musique en 1868 par Antoine Renard, interprété par Leny Escudero (1997) : Quand nous chanterons le temps des cerises / Et gai rossignol et merle moqueur / Seront tous en fête. / Les belles auront la folie en tête / Et les amoureux du soleil au cœur. / Quand nous chanterons le temps des cerises / Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court le temps des cerises / Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant / Des pendants d'oreilles. / Cerises d'amour aux robes pareilles (vermeilles) / Tombant sous la feuille en gouttes de sang. / Mais il est bien court le temps des cerises / Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.

Quand nous en serons au temps des cerises / Si vous avez peur des chagrins d'amour / Évitez les belles. / Moi qui ne crains pas les peines cruelles / Je ne vivrai point sans souffrir un jour. / Quand vous en serez au temps des cerises / Vous aurez aussi des peines d'amour.

J'aimerai toujours le temps des cerises / C'est de ce temps-là que je garde au cœur / Une plaie ouverte. / Et Dame Fortune, en m'étant offerte / Ne pourra jamais fermer ma douleur. / J'aimerai toujours le temps des cerises / Et le souvenir que je garde au cœur.

 

(Interprété par Geike Arnaert en 2010)

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23 octobre 2013

Vie et opinions de Tristram Shandy

Vie et opinions de Tristram Shandy (1760)

Vie et opinions de Tristram Shandy, de Laurence Sterne, vers 1760.

Extrait n°1 : Je crois avoir dit que cette bonne personne ne jouissait pas d'un mince prestige dans notre village et ses alentours, sa réputation s'étendant jusqu'à l'extrême limite de sa "sphère d'influence". Tout être vivant, qu'il porte ou non une chemise sur le dos, est ainsi environné d'une sphère d'influence et je demande seulement à Votre Grâce, quand on lui dira qu'une telle sphère était d'un grand poids en ce monde, de l'imaginer dilatée ou contractée proportionnellement au rang, à la profession, à la science, aux capacités, à la hauteur et profondeur (dans les deux sens) du personnage considéré.

Extrait n°2 : Aristote dit dans son grand ouvrage qu'un homme, quand il pense au passé, baisse son regard vers la terre et qu'il l'élève vers le ciel s'il songe au futur.
Mon oncle Toby ne devait penser ni à l'un ni à l'autre car son regard demeurait horizontal.

Extrait n°3 : Tandis que les gens du commun, guidés par ces lumières, s'affairaient à descendre au fond du puits où la Vérité tient sa petite cour, les savants n'en étaient pas moins occupés à en pomper l'eau dans les conduits de leur dialectique : eux ne recherchaient pas les faits : ils raisonnaient.
La Faculté, plus que tout autre corps savant, eût projeté des flots de lumière sur le sujet si elle avait pu ne pas le mêler à ses disputes sur le goître et l'enflure œdémateuse ; elle n'y réussit malheureusement pas, bien que le nez de l'étranger n'eût pas plus à faire avec l'œdème qu'avec le goître.
Il fut toutefois démontré de façon très satisfaisante qu'une masse aussi pesante de matière hétérogène ne pouvait croître sur le nez par congestion et conglomération, tandis que l'enfant était encore in Utero, sans rompre l'équilibre statique du fœtus et sans le faire choir la tête la première neuf mois avant terme.
Certains opposants accordèrent la thèse mais nièrent les conséquences.

Extrait n°4 : Il n'est pas étonnant qu'Eudamidas, fils d'Archimadas, ayant ouï Xenocrate disputer de la sagesse à soixante-dix ans, ait demandé gravement à quel âge le vieillard comptait user de cette sagesse dont il recherchait et discutait encore la nature.

23 octobre 2013

Contributions à la guerre en cours

Contributions à la guerre en cours (2009-2001)

Contributions à la guerre en cours, Tiqqun, éditions La fabrique, (réunion de textes déjà parus en 2001 dans la revue Tiqqun n°2)

Extrait n°1 : La communauté ne désigne jamais un ensemble de corps conçus indépendamment de leur monde, mais une certaine nature des rapports entre ces corps et de ces corps avec leur monde.

Extrait n°2 : Chaque corps, pour devenir sujet politique au sein de l'État moderne, doit passer à l'usinage qui le fera tel : il doit commencer par laisser de côté ses passions, imprésentables, ses goûts, dérisoires, ses penchants, contingents, et il doit se doter en lieu et place de cela d'intérêts, eux certes plus présentables, et même représentables. Ainsi donc, chaque corps pour devenir sujet politique doit-il procéder à son autocastration en sujet économique. Idéalement, le sujet politique se sera alors réduit à une pure voix.

Extrait n°3 : A chaque instant de son existence, la police rappelle à l'État la violence, la trivialité et l'obscurité de son origine.

Extrait n°4 : L'Empire ne conçoit pas la guerre civile comme un affront fait à sa majesté, comme un défi à sa toute-puissance, mais simplement comme un risque. Ainsi s'explique la contre-révolution préventive que l'Empire n'a de cesse de livrer à tout ce qui pourrait occasionner des trous dans le tissu biopolitique continu. A la différence de l'État moderne, l'Empire ne nie pas l'existence de la guerre civile, il la gère.

Extrait n°5 : Sous l'Empire, les formes classiques du capitalisme se survivent, mais comme formes vides, comme purs véhicules au service du maintien des dispositifs. Leur rémanence ne doit pas nous leurrer : elles ne reposent plus en elles-mêmes, elles sont devenues fonction d'autre chose. DÉSORMAIS, LE MOMENT POLITIQUE DOMINE LE MOMENT ÉCONOMIQUE. L'enjeu suprême n'est plus l'extraction de plus-value, mais le Contrôle.

23 octobre 2013

La rébellion française, 1661-1789

La Rebellion Française (2002)

La rébellion française, 1661-1789, de Jean Nicolas, 2002.

Extrait n°1 : Les foules se rassemblent aux cris de Caroi, Caroi - "qui est, lit-on dans un rapport, le mot excitant sédition dans cette province comme gabeleux et maltôtier dans les autres". La répression, menée à grands moyens militaires, devait expédier aux galères des centaines de condamnés. Cette révolte, blasonnée dans le registre du dérisoire sous le nom de "guerre de Lustucru", est le dernier des grands mouvements collectifs liés à la fiscalité directe.

Extrait n°2 : Un écrit circule dans les campagnes, fort "insolent" pour les seigneurs : sous l'appellation de Code paysan, il revendique "la liberté de la province armorique" et énumère un certain nombre de griefs relatifs au papier timbré mais aussi à la chasse, aux colombiers, aux moulins banaux ; il réclame la suppression des champarts, dîmes et corvées en même temps qu'il dénonce en termes extravagants une "gabelle" personnifiée qu'il faut pourchasser ainsi que ses "enfants", avec ordre de "tirer sur elle comme sur un chien enragé".

Extrait n°3 : Au printemps 1769, l'affrontement débouche sur une sorte de jacquerie anti-industrielle dont Versailles a aussitôt connaissance : le 24 mars, jour du Vendredi saint, lit-on dans la correspondance qui rapporte les faits, "plus de cinq cents paysans armés de fusils, de pistolets, de faux et de bâtons ferrés fondent successivement sur toutes les carrières, mettent le feu à toutes les baraques et aux maisons des directeurs qu'ils ruinent de fond en comble, détruisent tous les ouvrages, comblent tous les puits, pillent et vendent tout ce qui se rencontre sous leurs mains, outils, ferrures, planches, charbon, meubles et effets, partagent entre eux ce qu'ils ne peuvent vendre, se saisissent des chevaux et des bateaux, courent dans tous les villages voisins sommer les habitants de leur déclarer où sont les directeurs qu'ils veulent, disent-ils, avoir vifs ou morts".

Extrait n°4 : L'insistante vision tocquevillienne d'idées critiques venues d'en haut, sorties des cénacles de la pensée, et qui, par étapes, auraient atteint le bas de l'échelle au point d'"enflammer jusqu'à l'imagination des femmes et des paysans", un tel schéma résiste mal à l'examen des faits. C'est à ras de terre que s'élaboraient les aspirations réformistes du plus grand nombre, et toutes les espérances libertaires que la convocation des Etats généraux allait permettre de formuler en mots et en doctrine.

23 octobre 2013

L'Armistice

L'Armistice - Alphonse Leclerc (1870), interprétée par Francesca SollevilleBismarck, qui n'est pas en peine / D'affamer les Parisiens / Nous demande la Lorraine / L'Alsace, et les Alsaciens / La honte pour nos soldats / Des milliards à son service

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

On nous permettra du reste / Pendant vingt à vingt-cinq jours / De manger ce qui nous reste / De vieux chats, de rats, et d'ours / Mais plus le moindre repas / Après le vote au comice

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

"Je faisais la guerre à l'Empire" / Disait le maître effronté / Et le valet, qui fait pire / Pourchasse la liberté / Tu nous croyais donc bien bas / Pour vouloir ce sacrifice!

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

Bazaine* se rend: qu'importe ? / Nous conserverons Verdun / Nancy peut ouvrir sa porte / On s'illustrera à Châteaudun / À Toul, à Strasbourg tu n'as / Pas un homme pour complice

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

Prends-nous par la famine / Viens, diplomate du Nord ! / Mais, rongés par la vermine / Nous résisterons encore / Mieux vaut un vaillant trépas / Qu'accepter un tel supplice !

Ah! zut à ton armistice / Bismarck, nous n'en voulons pas !

Nous nous levons tous en masse / Pour répondre à l'insolent / Pas un ne fait la grimace / Qu'il soit rouge, noir ou blanc / Fier de courir aux combats / Pour l'honneur et la patrie.

* Référence à François Achille Bazaine (1811-1888), commandant en chef de l'armée du Rhin lors de la guerre franco-prussienne de 1870 qui capitula le 28 octobre. cf : W.

22 octobre 2013

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