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Comité stéphanois

22 juin 2012

Manifestation de soutien aux anarchistes et aux autres prisonniers politiques en Turquie !

MARDI 26 JUIN 2012 A 18H30

AU TROCADERO, A PARIS

Halte à la répression en Turquie ! Turkiye'de ki Baskiya SON !

Libération des prisonnier-e-s anarchistes en grève de la faim depuis le 11/06/2012 et de tou-te-s les prisonnier-e-s politiques !

Quelques jours après la manifestation du 1er mai à laquelle les anarchistes ont pris part, la police a perquisitionné et cassé plusieurs lieux alternatifs et arrêté 60 militant-e-s anarchistes. 51 ont été libéré-e-s quatre jours après mais 15 doivent encore passer en procès pour association terroriste. Ils et elles sont accusé-e-s d'appartenance à une organisation terroriste pour avoir été en possession d'un ouvrage de Kropotkine, retrouvé chez ces dernier-e-s. 9 d'entre elles et eux sont encore en prison à l'heure actuelle et six autres, dans d'autres villes (Izmir, Ankara etc.), ont depuis été arrêté-e-s, ce qui porte à 15 le nombre d'anarchistes emprisonné-e-s depuis le début du mois de mai. Depuis le 11/06/2012, 14 d'entre elles et eux ont entamé une grève de la faim, malgré des conditions d'encadrement sanitaire déplorables...

Cette opération s'inscrit dans un cadre plus large de durcissement de la répression, ces dernières années, contre les opposant-e-s au parti au pouvoir, l'AKP. Ce gouvernement, à la fois conservateur islamiste et néolibéral sur le plan économique, détruit l'environnement et les droits des travailleuses et des travailleurs, des femmes, des kurdes et des minorités ethniques et religieuses (halevis notamment) ou des minorités sexuelles (LGBTT). La situation des femmes, en particulier, devient de plus en plus problématique avec les menaces d'interdiction de l'avortement et l'augmentation des violences masculines (violence physique et harcèlement sexuel).

L'État turc mène une politique de terrorisme d'État, comme en témoigne le massacre perpétré à Roboski le 28 décembre 2011, au cours duquel 34 personnes dont 19 enfants ont été tuées lors d'un bombardement. Les militant-e-s sont emprisonné-e-s, torturé-e-s, agressé-e-s physiquement par des nervis fascistes manipulés par l'État turc ou par les forces de répression. Désormais, les lois antiterroristes de 1991 peuvent servir à enfermer toutes les opposant-e-s, sans procès, pendant plusieurs années. Plusieurs milliers de prisonnier-e-s politiques croupissent dans les prisons turques, dans l'isolement, pour leurs opinions politiques. C'est ce qui se passe pour les 15 anarchistes actuellement en prison depuis plus d'un mois. Les conditions de détention déplorables génèrent des conflits, les prisons sont surpeuplées (manque de lits notamment) et les militant-e-s vegan ou végétarien-ne-s ne peuvent respecter leur régime alimentaire. Afin de casser les solidarités à l'intérieur de la prison, l'Etat sépare les militants et militantes emprisonnées.

A l'extérieur, la solidarité s'organise à Istanbul. Solidarité politique avec des manifestations devant les prisons et une campagne de sensibilisation vers la population. Solidarité financière aussi pour soutenir le mouvement et aider les compagnes et compagnons en détention. Des actions de solidarité ont également eu lieu partout dans le monde, notamment en Allemagne, en Suisse et à Lyon.

Pour la libération immédiate et pour l'arrêt des poursuites contre les anarchistes et contre tou-te-s les prisonnier-e-s politiques en turquie ! manifestons le mardi 26 juin a 18h30 au Trocadero a Paris !

EYLEM 26 Haziran Sali, Saat: 18.30, Trocadero, Paris

à l'appel de la Coordination des Groupes Anarchistes, de l'Offensive Libertaire et Sociale, d'Alternative Libertaire Banlieue Nord-Ouest et Paris-Nord-Est, de la Fédération Anarchiste

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16 juin 2012

Rassemblement Antifa : 23 juin 2012, 15h, place du Peuple à Saint-Etienne

ANTIFA copienet

Cliquez sur l'image pour voir l'affiche en PDF

16 juin 2012

Solidarité avec le peuple espagnol en lutte !

Solidarité avec l'espagne2net

Cliquez sur l'image pour avoir le PDF de l'affiche

14 juin 2012

Solidarité avec les espagnols en lutte !

12 juin 2012 : la lutte prend d'autres formes.

1 juin 2012

Le partisan

The Partisan - Léonard Cohen, interprété par Sixteen Horsepower & Noir Désir : When they poured across the border / I was cautioned to surrender / this I could not do / I took my gun and vanished. / I have changed my name so often / I've lost my wife and children / but I have many friends / and some of them are with me.

An old woman gave us shelter / kept us hidden in the garret / then the soldiers came / she died without a whisper.

There were three of us this morning / I'm the only one this evening / but I must go on / the frontiers are my prison.

Oh, the wind, the wind is blowing / through the graves the wind is blowing / freedom soon will come / then we'll come from the shadows.

Les Allemands étaient chez moi, (The Germans were at my home) / ils me dirent, "Signe toi," (They said, "Sign yourself,") / mais je n'ai pas peur; (But I am not afraid) / j'ai repris mon arme. (I have retaken my weapon.)

J'ai changé cent fois de nom, (I have changed names a hundred times) / j'ai perdu femme et enfants (I have lost wife and children) / mais j'ai tant d'amis; (But I have so many friends) / j'ai la France entière. (I have all of France)

Un vieil homme dans un grenier (An old man, in an attic) / pour la nuit nous a cache', (Hid us for the night) / les Allemands l'ont pris; (The Germans captured him) / il est mort sans surprise. (He died without surprise.)

Oh, the wind, the wind is blowing / through the graves the wind is blowing / freedom soon will come / then we'll come from the shadows.

 

Traduction


Quand ils traversèrent la rivière / Ils me dirent de me rendre / Ca, je ne pouvais pas le faire / J'ai pris mon arme et j'ai disparu. / J'ai changé de nom si souvent / J'ai perdu ma femme et mes enfants / Mais j'ai beaucoup d'amis / Et certains sont avec moi.

Une vieille femme nous a trouvé un abri / Nous a tenu caché dans le grenier / Et les soldats sont arrivés / Elle est morte sans un soupir.

Nous étions trois ce matin / Je suis seul ce soir / Mais je dois poursuivre / Les frontières sont ma prison.

Oh, le vent, le vent souffle / Entre les tombes le vent souffle / La liberté naîtra bientôt / Et nous sortirons de l'ombre.

Les allemands étaient chez moi / Ils me dirent "Signe-toi" / Mais je n'ai pas peur. / J'ai repris mon arme / J'ai changé cent fois de nom / J'ai perdu femme et enfants / Mais j'ai tant d'amis. / J'ai la France entière.

Un vieil homme dans un grenier / Pour la nuit nous a caché / Les allemands l'ont pris / Il est mort sans surprise.

Oh, le vent, le vent souffle / Entre les tombes le vent souffle / La liberté naîtra bientôt / Et nous sortirons de l'ombre.

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30 mai 2012

"l'écoeurement" n°03, la revue du désoeuvrement actif

CouvLienRevue n°03

Cliquer sur l'image pour avoir la revue en PDF

 

22 mai 2012

Esprit 68

Esprit 68

20 mai 2012

Mauvaises intentions n°03

Autour du procès antiterroriste pour 6 camarades en Mai 2012

MAUVAISES INTENTIONS 3

Mauvaises Intentions

Antirépression & Luttes - Police et Justice...

Recueil de textes - Avril 2012

20 mai 2012

Infokiosque

8 mai 2012

Adlène Hicheur - Verdict !

Vendredi 4 mai un peu avant 13h30, pas mal de monde se groupait devant l'entrée de la 14ème chambre correctionnelle du palais de justice de Paris pour écouter l'énoncé du verdict du procès d'Adlène Hicheur. Beaucoup de journalistes étaient présents, un peu moins de monde toutefois du côté des comités de soutien que lors des audiences des 29 et 30 mars. On notait aussi la présence des "gars de Tarnac" qui, quelques jours avant, avaient justement cosignés une tribune libre dans Le Monde intitulée "Non au délit de pré-terrorisme". L'énoncé du verdict n'a duré que quelques minutes, la Présidente Rebeyrotte ne s'est pas donné la peine de parler dans le micro et a très rapidement marmonné qu'Adlène Hicheur était coupable du délit de "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme" et qu'en conséquence il était condamné à cinq ans d'emprisonnement dont un an avec sursis, qu'il était maintenu en détention et que l'ensemble des scellés seraient saisis (comprendre: confiscation du matériel informatique et des 15 000 € d'argent liquide trouvés au moment de l'arrestation). Après avoir expliqué en trente seconde ce que signifiait l'année de sursis sur le plan pénal, la Présidente a quitté très rapidement la salle d'audience. L'assistance s'est alors figée un instant, attendant que quelque chose se passe... certains ont demandé à leur voisin de répéter ce que la Présidente avait dit car ils n'avaient pas réussi à entendre son marmonage. L'un des membres du comité de soutien viennois s'est offusqué à haute voix de cette façon de faire, de cette manière de balancer un verdict implacable qui va sceller l'avenir d'un homme, puis de repartir en rasant les murs… Tout le monde était debout, sonné et incrédule. L'avocat a dû courir après la Présidente pour lui demander une autorisation pour qu'Adlène Hicheur puisse embrasser son père et ses frères, ce qui fut fait avant que les gendarmes ne reconduisent Adlène en cellule. Nous sommes restés de longues minutes à attendre que quelque chose se passe, à espérer au fond de nous-même que la Présidente revienne et dise que non, finalement il était acquitté… mais non bien sûr... le jugement était là, implacable, irrévocable (sauf appel) et incompréhensible. Curieusement l'énoncé de ce verdict tranchait singulièrement avec celui de l'affaire précédente : 5 jeunes comparaissant pour une affaire de violence, le verdict fut énoncé de manière forte et claire, le Président s'assurant que l'interprète avait pu traduire et que les jeunes avaient bien compris. C'était un peu comme si le verdict de l'affaire Hicheur était tellement honteux, qu'il fallait juste le chuchoter et vite prendre la fuite... Comme je l'ai dit dans l'article concernant les audiences des 29 et 30 mars, je n'ai rien entendu de convaincant dans l'énoncé des charges reprochées à Adlène Hicheur, en tout cas rien de prouvé, pas même l'identité de son interlocuteur sur les forums. Moi qui croyait que justement la justice ne s'appuyait que sur des faits, que le travail des enquêteurs consistait à amener des preuves et que toutes les assertions ne reposant pas sur des éléments établis étaient nulles et non avenues et enfin que le doute devait bénéficier à l'accusé. Je pense que si je n'avais pas assisté à ce procès, si je n'avais pas entendu de mes oreilles les élucubrations scabreuses basées sur une série d'hypothèses non vérifiées afin de tailler un costume de coupable à Adlène Hicheur, j'aurais eu au fond de moi un doute en me disant que la justice française ne pouvait pas condamner sans preuve ou sans au minimum quelques éléments solides permettant de se forger une intime conviction. Aujourd'hui, je sais qu'il est possible d'arrêter quelqu'un en France, de lui faire subir 96 heures d'interrogatoire sans sommeil, alors que cette personne souffre physiquement et que le médecin lui prescrit des médicaments de plus en plus forts pour le faire tenir... Je sais aussi qu'il est possible de détenir quelqu'un pendant 30 mois sans qu'aucun élément sérieux ne justifie cette détention. Enfin, je sais qu'il est possible de construire un dossier uniquement à charge, de bourrer celui-ci d'éléments non prouvés, d'erreurs grossières, d'hypothèses scabreuses et finalement de faire condamner quelqu'un à des années de prisons.

Ce jugement je ne le comprends pas, je le comprends encore moins quand je lis le paragraphe suivant :

"Au cours des débats d'audience, Adlène HICHEUR a employé plusieurs fois le terme d'"humiliation" et l’on sent, à travers les messages de cet homme intelligent et fier, la douleur d’appartenir à un peuple qui a effectivement été colonisé pendant deux siècles par des représentants de son pays d’accueil et d’adoption ainsi que la difficulté à surmonter cette antinomie. Le Tribunal ne peut de même ignorer qu’Adlène Hicheur est né à Séfif, ville de triste mémoire, ce qui n’a pu que renforcer son sentiment d’injustice, d’humiliation devant le sort réservé à ses pères"

Cet argument qui sort de nulle part est présenté comme un élément à décharge valant l'année de sursis, alors qu'au contraire il accable en tentant de donner une explication à un délit qui n'a jamais été démontré au cours du procès. Les juges se donnent ainsi probablement bonne conscience… Grand bien leur fasse !

Vous qui me lisez, prenez garde à vos écrits, prenez garde à vos courriels, et finalement prenez garde à vos pensées. Une justice d'exception a été instaurée en France et elle a tout pouvoir.

Dominique Boutigny, sur Sortir de DiasparBlog

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